INTERVIEW FEDCALFOOT avec le Sélectionneur de la Calédonie Thierry SARDO, à la tête des cagous depuis 2016 et dans le staff de l'Equipe nationale depuis 2011 (en photo).
La Nouvelle-Calédonie est classée 154ème au tout dernier classement FIFA (+ 1 place), positionnée entre Le Libéria et la République Dominicaine (Classement FIFA : cliquez ICI)
FEDCALFOOT : Thierry SARDO, à quelques minutes près la Nouvelle-Calédonie décrochait une quatrième médaille d'or de suite aux Jeux du Pacifique. Malheureusement les dernières minutes auront été de trop pour votre équipe. Malgré la déception, on imagine le Sélectionneur qui vous êtes être satisfait de ses troupes, au vue de la prestation d'ensemble et au vue de l'état d'esprit affiché durant ces Jeux…
Thierry SARDO : L'ensemble du groupe m'a apporté de la satisfaction, par sa rigueur, sa discipline, son implication, qui ont contribué aux bons résultats lors des matchs de poule. On a quand même inscrit 22 buts pour aucun encaissé, alors que nous étions dans un groupe où seul le premier se qualifiait en finale. On a disputé 6 matchs en 13 jours, et on l'a clairement ressenti en fin de match contre la Nouvelle-Zélande. Ce manque de fraîcheur nous a été fatal et a engendré ces manques de concentration sur les deux coups de pied arrêtés. Cela nous coûte les deux buts et la médaille d'or. Mais cela n’enlève en rien la qualité du jeu proposé durant la compétition. On pourra peut-être regretter ce petit manque d'équité sportive, avec un adversaire logé à l'hôtel pendant 15 jours pendant que nous étions en dortoir. C'était difficile de bien se reposer, avec aussi un match en plus joué en phase de groupe et des jours en moins de repos. En tout cas ce n'est pas une excuse, simplement le constat qui nous a manqué du jus sur ces dernières minutes. Forcément aussi on pourra regretter les absences en finale de Cédrick SANSOT (malade), qui aurait fait du bien dans les duels aériens et Bertrand KAI (blessé au mollet), ce qui m'a privé d'une force offensive supplémentaire. En tout cas je reste très satisfait de mon équipe.
FEDCALFOOT : C'était aussi l'occasion pour vous de poursuivre l'intégration d'une nouvelle génération de joueurs, avec on le sait certains jeunes joueurs qui seront amenés à très vite endosser le rôle de cadres de cette équipe. Comment se passe justement ce mélange des générations au sein de l'Equipe nationale ?
Thierry SARDO : C'est vrai que j'ai intégré de jeunes joueurs, qui se sont bien adaptés et qui ont été très bien accueillis par les anciens. Le passage de témoin entre les générations se fait en douceur. Cela permet de travailler sur le moyen et long termes. N'oublions pas non plus que ces jeunes doivent être programmés afin d'arriver au top sur les qualifications à la Coupe du Monde 2026. A ce moment-là l'Océanie disposera d'une place et demie pour le Mondial. Mais aujourd'hui, l'objectif avoué est la Coupe des Nations 2020, et les jeunes forcément ils engrangent de l'expérience lors de ces compétitions internationales à forts enjeux.
FEDCALFOOT : De nombreux joueurs évoluant en métropole ou en Europe ont été appelés pour participer à ces Jeux du Pacifique. Comment jugez-vous l'apport des joueurs expatriés ?
Thierry SARDO : C'est un atout non négligeable, quoiqu'on en dise. Ils apportent chacun leur vécu. On a vu les prestations abouties de ZEOULA, SAIKO, UKAJO, MENE, TEIN-PADOM, et également de HNAMUKO, ULILE et JENO même si ces trois derniers ont un peu moins joué. Ils ont montré qu'ils étaient mieux que des doublures quand j'ai fait appel à eux.
FEDCALFOOT : L’avenir proche, vous le disiez, c'est désormais la Coupe des Nations de l'Océanie - qualificative à la Coupe du Monde 2022 au Qatar - des éliminatoires océaniens qui se joueront dans un an (juin 2020). La Calédonie figurera parmi les équipes favorites au titre, avec des objectifs élevés. Le plus important sera certainement pour vous de déjà mettre en place une grosse préparation afin de bâtir une équipe très compétitive…
Thierry SARDO : Bien sûr j'espère une bonne préparation, chose que l'on n'a pas pu avoir avant les jeux. Et quand on voit nos résultats on se dit qu'il y a vraiment une grosse marge de progression. L'objectif c'est de gagner la Coupe des Nations. Aux Jeux, le groupe était déjà très solide, alors que des joueurs comme KAYARA, DAHITE, GOPE-FENEPEJ, TRABE, n'étaient pas là et que l'on espère encore récupérer FULGINI d'Angers ou encore LAUTOA de Dijon. Je ferai tout mon possible pour proposer une équipe la plus compétitive possible. Une rencontre internationale amicale est prévue et actée en mars prochain en Estonie, et ce sera l'occasion de faire appel aux joueurs de métropole. Le Président Steeve Laigle a également pris des contacts pour une éventuelle tournée de préparation en Hollande. Quand on regarde le côté financier, ça ne coûte pas plus cher de se préparer ailleurs qu'en Océanie, que d'aller jouer aux PNG ou aux Salomon, en mixant les internationaux évoluant au Pays et ceux évoluant en métropole. En fin de saison il va falloir bien définir le programme et les budgets alloués, afin d'arriver à la Coupe des Nations hyper préparé. C'est toujours un peu compliqué de caler la préparation de notre Equipe nationale en fonction du calendrier du championnat, mais il faudra le faire si on veut atteindre notre objectif.
FEDCALFOOT : Dernière question Thierry SARDO, votre avenir personnel avec la Sélection A de Calédonie… Comment s'écrit-il ?
Thierry SARDO : Mon avenir est tout simple, j’arrête après la Coupe des Nations et je m'envole dès juillet vers l’Europe, certainement à la recherche d'un nouveau challenge. Je suis à la tête de la sélection A depuis 2016, et dans le staff calédonien depuis 2011, sans compter la belle épopée avec les U23 aux Jeux de 2015. Quand j'ai été reconduit en tant que Sélectionneur par la Fédération, le projet était clair : aller jusqu'à la Coupe des Nations 2020 et tenter de la remporter. Même si on a la chance de gagner cette épreuve, ce qui je le répète sera l'objectif, un objectif très difficile… Je me retirerai malgré tout, mais avec le sentiment du devoir accompli. Finir là-dessus, avec un groupe de joueurs aussi formidables, ça serait forcément l'idéal. En tout cas on a tous conscience de l'énorme challenge qui nous attend, et on devra tout mettre en œuvre pour y arriver.
La Nouvelle-Calédonie est classée 154ème au tout dernier classement FIFA (+ 1 place), positionnée entre Le Libéria et la République Dominicaine (Classement FIFA : cliquez ICI)
FEDCALFOOT : Thierry SARDO, à quelques minutes près la Nouvelle-Calédonie décrochait une quatrième médaille d'or de suite aux Jeux du Pacifique. Malheureusement les dernières minutes auront été de trop pour votre équipe. Malgré la déception, on imagine le Sélectionneur qui vous êtes être satisfait de ses troupes, au vue de la prestation d'ensemble et au vue de l'état d'esprit affiché durant ces Jeux…
Thierry SARDO : L'ensemble du groupe m'a apporté de la satisfaction, par sa rigueur, sa discipline, son implication, qui ont contribué aux bons résultats lors des matchs de poule. On a quand même inscrit 22 buts pour aucun encaissé, alors que nous étions dans un groupe où seul le premier se qualifiait en finale. On a disputé 6 matchs en 13 jours, et on l'a clairement ressenti en fin de match contre la Nouvelle-Zélande. Ce manque de fraîcheur nous a été fatal et a engendré ces manques de concentration sur les deux coups de pied arrêtés. Cela nous coûte les deux buts et la médaille d'or. Mais cela n’enlève en rien la qualité du jeu proposé durant la compétition. On pourra peut-être regretter ce petit manque d'équité sportive, avec un adversaire logé à l'hôtel pendant 15 jours pendant que nous étions en dortoir. C'était difficile de bien se reposer, avec aussi un match en plus joué en phase de groupe et des jours en moins de repos. En tout cas ce n'est pas une excuse, simplement le constat qui nous a manqué du jus sur ces dernières minutes. Forcément aussi on pourra regretter les absences en finale de Cédrick SANSOT (malade), qui aurait fait du bien dans les duels aériens et Bertrand KAI (blessé au mollet), ce qui m'a privé d'une force offensive supplémentaire. En tout cas je reste très satisfait de mon équipe.
FEDCALFOOT : C'était aussi l'occasion pour vous de poursuivre l'intégration d'une nouvelle génération de joueurs, avec on le sait certains jeunes joueurs qui seront amenés à très vite endosser le rôle de cadres de cette équipe. Comment se passe justement ce mélange des générations au sein de l'Equipe nationale ?
Thierry SARDO : C'est vrai que j'ai intégré de jeunes joueurs, qui se sont bien adaptés et qui ont été très bien accueillis par les anciens. Le passage de témoin entre les générations se fait en douceur. Cela permet de travailler sur le moyen et long termes. N'oublions pas non plus que ces jeunes doivent être programmés afin d'arriver au top sur les qualifications à la Coupe du Monde 2026. A ce moment-là l'Océanie disposera d'une place et demie pour le Mondial. Mais aujourd'hui, l'objectif avoué est la Coupe des Nations 2020, et les jeunes forcément ils engrangent de l'expérience lors de ces compétitions internationales à forts enjeux.
FEDCALFOOT : De nombreux joueurs évoluant en métropole ou en Europe ont été appelés pour participer à ces Jeux du Pacifique. Comment jugez-vous l'apport des joueurs expatriés ?
Thierry SARDO : C'est un atout non négligeable, quoiqu'on en dise. Ils apportent chacun leur vécu. On a vu les prestations abouties de ZEOULA, SAIKO, UKAJO, MENE, TEIN-PADOM, et également de HNAMUKO, ULILE et JENO même si ces trois derniers ont un peu moins joué. Ils ont montré qu'ils étaient mieux que des doublures quand j'ai fait appel à eux.
FEDCALFOOT : L’avenir proche, vous le disiez, c'est désormais la Coupe des Nations de l'Océanie - qualificative à la Coupe du Monde 2022 au Qatar - des éliminatoires océaniens qui se joueront dans un an (juin 2020). La Calédonie figurera parmi les équipes favorites au titre, avec des objectifs élevés. Le plus important sera certainement pour vous de déjà mettre en place une grosse préparation afin de bâtir une équipe très compétitive…
Thierry SARDO : Bien sûr j'espère une bonne préparation, chose que l'on n'a pas pu avoir avant les jeux. Et quand on voit nos résultats on se dit qu'il y a vraiment une grosse marge de progression. L'objectif c'est de gagner la Coupe des Nations. Aux Jeux, le groupe était déjà très solide, alors que des joueurs comme KAYARA, DAHITE, GOPE-FENEPEJ, TRABE, n'étaient pas là et que l'on espère encore récupérer FULGINI d'Angers ou encore LAUTOA de Dijon. Je ferai tout mon possible pour proposer une équipe la plus compétitive possible. Une rencontre internationale amicale est prévue et actée en mars prochain en Estonie, et ce sera l'occasion de faire appel aux joueurs de métropole. Le Président Steeve Laigle a également pris des contacts pour une éventuelle tournée de préparation en Hollande. Quand on regarde le côté financier, ça ne coûte pas plus cher de se préparer ailleurs qu'en Océanie, que d'aller jouer aux PNG ou aux Salomon, en mixant les internationaux évoluant au Pays et ceux évoluant en métropole. En fin de saison il va falloir bien définir le programme et les budgets alloués, afin d'arriver à la Coupe des Nations hyper préparé. C'est toujours un peu compliqué de caler la préparation de notre Equipe nationale en fonction du calendrier du championnat, mais il faudra le faire si on veut atteindre notre objectif.
FEDCALFOOT : Dernière question Thierry SARDO, votre avenir personnel avec la Sélection A de Calédonie… Comment s'écrit-il ?
Thierry SARDO : Mon avenir est tout simple, j’arrête après la Coupe des Nations et je m'envole dès juillet vers l’Europe, certainement à la recherche d'un nouveau challenge. Je suis à la tête de la sélection A depuis 2016, et dans le staff calédonien depuis 2011, sans compter la belle épopée avec les U23 aux Jeux de 2015. Quand j'ai été reconduit en tant que Sélectionneur par la Fédération, le projet était clair : aller jusqu'à la Coupe des Nations 2020 et tenter de la remporter. Même si on a la chance de gagner cette épreuve, ce qui je le répète sera l'objectif, un objectif très difficile… Je me retirerai malgré tout, mais avec le sentiment du devoir accompli. Finir là-dessus, avec un groupe de joueurs aussi formidables, ça serait forcément l'idéal. En tout cas on a tous conscience de l'énorme challenge qui nous attend, et on devra tout mettre en œuvre pour y arriver.